Voici deux ans que Xavier Furst est entré dans le groupe Gaz de France, ce qui peut paraître peu, mais lui a permis pourtant d’appréhender de l’intérieur une actualité économique brûlante : depuis son arrivée, l’établissement public s’est transformé en société anonyme, puis a ouvert son marché aux professionnels en 2004, tout en préparant, pour 2007, l’élargissement de cette ouverture aux particuliers. Ces vastes opérations entraînant notamment la nécessité de remanier les systèmes d’information. Il incombe naturellement au juriste d’accompagner la contractualisation et de minimiser les risques, en tenant compte des spécificités d’un champ d’activité en mutation. Sous l’angle de l’agitation, l’année 2006 restera pour le groupe gazier une année particulièrement chargée : entre l’annonce surprise du projet de fusion avec Suez en février et l’avalanche des amendements à l’Assemblée nationale en septembre, la polémique s’est lourdement développée, sur fond de calculs politiques et économiques.
Peut-on évaluer l’importance d’un parcours professionnel individuel à l’aune de "l’importance stratégique de l’énergie", pour reprendre les mots du Premier ministre ? Pour Xavier Furst, parler de la fonction de juriste à Gaz de France, c’est parler aussi d’un premier emploi. Quel "grand acteur du marché européen" prendrait le risque politique de tenir cet angle personnel pour dérisoire ?