Lorsque Florence Watrin évoque "la fierté d’être avocat", son regard s’intensifie de manière telle qu’aucune confusion n’est possible : loin du domaine de la vanité, elle évolue dans celui des grandeurs et servitudes d’une vocation. Secrétaire de la conférence, elle a été en charge des commissions d’office criminelles, et cette expérience ardemment voulue et assumée, elle l’arbore comme d’autres, plus futiles, une décoration. "Je ne fais pas du business mais de la défense", dit la jeune femme qui n’ignore pourtant rien de la prégnante réalité économique puisqu’elle vient de créer avec son mari une petite structure (six collaborateurs tout de même), spécialisée en propriété intellectuelle et en communication au sens large. Nouvelles technologies, audiovisuel, e-presse, droit du sport : autant de domaines qu’elle traite avec son associé, en se réservant toutefois de manière prioritaire les aspects "droits de la personnalité" et "droit du personnage" (bande dessinée et animation). L’émergence d’internet aurait-elle modifié la donne dans les secteurs qui lui sont chers ? L’avocate ne se laisse pas si facilement entraîner dans la complainte de la modernité ; les règles de droit s’appliquent toujours, quelle que soit la mouvance des techniques. Tout au plus concède-t-elle que la production de la preuve requiert aujourd’hui plus de rigueur que jamais.
Il est fort clair que la rigueur ne lui fera jamais défaut.